Torsion de l’estomac : adoptez les bons réflexes

Radiographie latéro-latérale de l’abdomen d’un Berger Allemand présentant une sévère dilatation et torsion de l’estomac (structure sphérique au centre de l’image) avec distension gazeuse du tractus digestif  (structures tubulaires sous la colonne vertébrale).

Agitation, anxiété, ventre gonflé et vomissements non-productifs sont les signes cliniques typiques d’une torsion de l’estomac chez le chien. Ils doivent immédiatement vous alerter !

Mais de quoi s’agit-il vraiment ?

Après un repas, il est normal que l’estomac se dilate. Cependant, dans certains cas, la digestion ne s’effectue pas correctement, entraînant une production excessive de gaz. L’estomac gonfle alors davantage et finit par se tordre, empêchant l’animal de vomir et endommageant la paroi gastrique.

Les chiens de grande taille, comme les Golden Retrievers, Bouviers Bernois et Dogues Allemands, sont particulièrement prédisposés à cette affection. À l’inverse, les chiens de petite taille et les chats sont très rarement concernés.

Agir sans attendre

Bien que le pronostic soit généralement favorable, la dilatation-torsion de l’estomac reste une affection sérieuse nécessitant une prise en charge vétérinaire immédiate.

Un chien atteint est souvent affaibli, peine à se déplacer et présente un ventre gonflé et douloureux. Les premiers gestes sont cruciaux : des perfusions intraveineuses sont mises en place et le gaz accumulé dans l’estomac est évacué. Une radiographie abdominale permet ensuite de confirmer le diagnostic et d’adapter le traitement en conséquence. Une fois la stabilisation effectuée, une opération est nécessaire pour restaurer la position de l’estomac et en vidanger le contenu. Une partie de l’estomac est ensuite suturée à la paroi abdominale (gastropexie) afin d’empêcher une nouvelle torsion.

Prévenir

Environ 30 % des chiens prédisposés développent au moins un épisode de dilatation-torsion au cours de leur vie. Des solutions efficaces existent pour limiter les risques:

  • La gastropexie préventive : cette intervention chirurgicale mini-invasive, réalisée par laparscopie, peut être pratiquée en même temps que la stérilisation chez les races à risque. Elle réduit presque complètement le risque de développer cette pathologie.
  • De bonnes habitudes alimentaires : Privilégiez plusieurs petits repas par jour plutôt qu’une seule grande portion et accordez à votre chien au moins une heure de repos après avoir mangé. Ces ajustements simples font une réelle différence.

 

En combinant prévention et vigilance vous réduisez considérablement les risques. Au moindre doute, n’hésitez pas à consulter votre vétérinaire !

Bastien Planchamp

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